top of page

Alice Cassany prend les rênes de la société hippique !




Article publié dans le journal Sud-Ouest le 20/03/2023


"À 31 ans, la jeune femme détonne parmi les présidents d’hippodrome. Pour faire vivre Sangruère, elle a accepté le poste et les nombreux défis qui vont avec.


Rajeunir l’équipe. Le défi de toutes les associations. Celui de son prédécesseur, déjà. Jean-Marc Gruppi a convaincu Alice Cassany de devenir bénévole de la société hippique il y a dix ans. Autant d’années passées au poste de secrétaire avant de lui succéder, le 4 mars dernier. « Il voulait passer la main. Le jour de l’AG, j’étais la seule candidate. » À 31 ans, Alice Cassany est l’une des rares femmes présidente d’hippodrome en France et sans doute la plus jeune.

Cavalière depuis son plus jeune âge, elle a poursuivi ses études dans le milieu jusqu’à devenir ingénieure agronome. Aujourd’hui, tout en veillant sur son élevage, elle conseille des entreprises agricoles sur des thématiques liées à l’installation des jeunes agriculteurs et sur la Politique agricole commune. Femme active, mère de famille, la fille de l’ancien maire Patrick Cassany vit à toute allure et sait que présider au destin de la plus vieille association villeneuvoise n’est pas une formalité. « Il va d’abord falloir travailler sur l’ambiance. Ces dernières années, elle a connu de hauts et des bas. »

Un travail d’entretien XXL Le défi est de taille. L’équipe compte à ce jour 31 bénévoles. « Quelques-uns de plus ne seraient pas de trop les jours de courses… » Leur rôle ne s’arrête pas là. Hors saison, le travail ne manque pas. Le magnifique parc de 10 hectares, au cœur duquel les trotteurs jouent des tours, est la propriété du marquis de Scorailles avec qui un bail emphytéotique a été signé. Il faut l’entretenir. La piste, enherbée, demande à être bichonnée. De sa qualité dépend la cote de l’hippodrome, l’attrait des propriétaires de chevaux… Si elle apporte de l’ombre et fait office de refuge de biodiversité, la chênaie aussi demande du temps. Les bénévoles, au cœur de l’hiver, ont dressé des barricades, à l’aide de solides grillages, pour espérer dissuader les sangliers d’aller à nouveau labourer la ligne d’arrivée. Pour redevenir attractive auprès des petites mains qui la font vivre, la société hippique doit aussi entretenir une convivialité à laquelle contribuera le projet de rénovation du bâtiment où déjeunent les bénévoles.

Bien-être animal En parallèle, il faut aussi faire revenir le public, faire que la sortie du dimanche à l’hippodrome redevienne une habitude. « On va proposer d’autres animations que les habituelles balades à poney et structures gonflables, essayer de donner un thème à chacune des six courses organisées. » En moyenne, 500 entrées sont comptabilisées ces jours. « On doit pouvoir faire mieux », envisage la jeune femme. La sandwicherie mais aussi le restaurant situé au bord de la piste (25 euros tout compris, de l’entrée au café) ont des arguments à faire valoir. Le premier test aura lieu le 21 mai, avec la première course de l’année. Et pas n’importe laquelle : le Trophée vert, une course nationale, télévisée, qui fait la promotion de la ville et séduit un plus grand nombre de parieurs. Pas anodin pour les finances de l’association. D’ici-là, Alice Cassany espère voir aboutir la labellisation Bien-être animal et environnemental de l’hippodrome : « On réunit tous les critères mais il n’a jamais été demandé. Agen l’a déjà. On veut faire partie des précurseurs. C’est important aujourd’hui, alors que les animalistes remettent en cause les courses. On veut montrer qu’il ne s’agit en rien de maltraitance… » Un défi de plus."


Julien Pellicier

Articles récents 
bottom of page